C'est au monument aux morts de la commune , en présence du
conseiller général M Michel Potelet, que la municipalité, les anciens
combattants, représentant de la gendarmerie, ainsi que la population se sont
rassemblés samedi 18 juin 2005.Ils tenaient à commémorer le 65 ème
anniversaire de l'historique appel du 18 juin 1940, lancé par le Général de
Gaulle sur les antennes de la BBC. Après le dépôt de gerbe, lecture du
texte de l'appel et instants de recueillement , tous les participants ont été
convies au verre de l'amitié .
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Les chefs qui, depuis de
nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un
gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis
en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons
été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de
l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les
avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars,
les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de
les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il
dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?
Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance
de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens
qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la
France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a
un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique
qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre,
utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre
n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est
pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale.
Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas
qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour
nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons
vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde
est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les
officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique
ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite
les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se
trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se
mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la
résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain,
comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.
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